Vallée de l’Antenne
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Si vous prenez soin de votre pays, il prendra soin de vous.

Le futur est déjà là ?

Elles existent déjà... si on sait les voir. "Pour changer les choses, il faut changer le regard", disait Pierre Bourdieu. Ces ressources de l’avenir doivent impérativement être durables au vrai sens du terme, c’est-à-dire soutenables, supportables pour l’environnement et la santé des habitants donc du sol et de l’eau. Elles se nomment :

- la culture des melons à Authon ; la renommée du Délice d’Authon n’est plus à faire.
- le bois est exploité depuis longtemps dans la vallée, mais la sylviculture a de belles perspectives au delà du traditionnel peuplier ; les aulnes (vergnes), les frênes, les châtaigniers ont des usages nombreux. Et les maisons en bois commencent à fleurir.
- la truffe a fait son retour dans la vallée à Bagnizeau notamment ; l’association des trufficulteurs des Charentes est dynamqiue. Alice Perron en est la présidente côté Charente Maritime contact : perron.alice@gmail.com
- le retour du safran, qu’une jeune agricultrice Marion Babinot a lancé à Javrezac et qui s’articule bien en terme d’époque et de savoir-faire avec d’autres cultures. Allez voir son site très riche sur l’histoire du safran entre autres www.safrancharente.canalblog.com
Elle est rejointe par Coralie Giraud qui cultive le safran à La Brousse depuis 2009.
- le développement du maraîchage bio est amorcé à St Sulpice, à Bréville, à Aujac, il est promis à un grand avenir, pour desservir les villes proches en circuit court et en nourriture saine. Dans quelques années tous les éco-quartiers auront leur surface de maraîchage intégré.
- le retour du chanvre , cette éco-culture a été tant utilisée dans la vallée, avant l’ère du maïs arrosé ; une culture qui a besoin d’eau mais d’aucun intrant et qui dépollue les terrains ; ses applications touchent une dizaine de secteurs comme l’a montrée notre exposition en 2008 et le Livret édité en 2011. Qui va oser se lancer, comme dans le Mellois ?
- le sorgho a aussi de nombreux avantages sur le maïs inadapté à nos terrains, que l’on finira par redécouvrir. Le Lycée agricole de Saintes y travaille. On en trouve à Fontaine Chalendray près de la source de l’Antenne
- le kiwi est déjà présent, une treille prospère à Villars les Bois. le climat s’y prête. L’association Belle Rive de Saintes s’est lancée.
- les escargots malgré leur fragilité extrême ; l’héliciculture est de retour sous une forme très sophistiquée à Mons chez J.P Rousseau (cf Hebo17 du 21-4-11) et un produit de luxe, le caviar d’escargot a fait son apparition. Il existe une confrérie de la Cagouille qui fait la promotion des petits-gris et des gros-gris http://www.cagouille.com
- le redéveloppement de la traction animale dans les terrains difficiles : non pas la montagne chez nous, mais les marais et le maraîchage bio ou le débardage des troncs d’arbre en vallée du Ribelot. Le Centre Expérimental des Vosges croûle sous les demandes et déjà en Saintonge s’amorce le retour de la mule du Poitou et du cheval de labour pour des contextes appropriés.
- les sangsues sont encore présentes dans l’Antenne et elles ont un avenir mondial révélé par Sud-Ouest dans une série de 6 articles en juillet 2010. Ce qui s’élève près d’Arcachon en créant de l’emploi, ne peut-il se faire ici ? L’idée a été lancée par ANLP à la dernière AG de l’entreprise d’insertion SIE Vals de Saintonge.
- l’angélique n’a-t-elle pas un avenir dans la vallée alors que le Niortais depuis longtemps a su la valoriser ? Quelqu’un au Gicq s’en serait emparé...
- le cresson de fontaine est en plein retour même si l’Angleterre est plus demandeuse que la France ; il y avait autrefois des cressonnières dans la vallée
- les plantes tinctoriales : le CRITT de la Rochelle mène des recherches avec des agriculteurs sur les teintures végétales ; affaire à suivre
- et tant d’autres exemples qui s’amorcent ça et là dont l’élevage des agneaux, etc.
- enfin l’eau et sa gestion différente, scientifique et éthique peut devenir aussi un objet de recherches, de formations et de développement si des acteurs s’en emparent ; la société civile est déjà mobilisée...
- et bientôt des éoliennes entre Gibourne et Bagnizeau, des deux côtés de la route de Matha à Aulnay.
A quand des microcentrales - appelées picohydroliennes -dans l’Antenne, en petit nombre et avec des passes à poissons, pour des apports modestes (2 à 3 KW) certes mais à usage local ? Il en existe déjà quelques unes comme aux moulins de Chez Gauthier à St Sulpice et à Grandmoulin chez Jacques Vol.
_- sans oublier les hangars solaires qui se multiplient dans la vallée.

L’économie du futur sera une économie de la biodiversité, respectueuse et intelligente avec des cultures multiples dans une même exploitation, dégageant une réelle valeur ajoutée et des cultures adaptées au climat et au vivre ensemble dans la vallée.
Une économie d’un mode de vie convivial plus que du niveau de vie purement quantitatif et dès lors destructeur. Nous n’avons qu’une seule Terre.

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Si nous ne conservons pas la nature, la Nature ne nous conservera pas — Yona Friedman